Electrolyse Percutanée Intra-tissulaire

Electrolyse percutanée intra-tissulaire, pourquoi et comment l’utiliser ?

Sommaire

Tout savoir sur l’Electrolyse Percutanée Intra-tissulaire (EPI), pourquoi l’utiliser, comment, sur quelles pathologies et avec quels avantages pour le patient, sans oublier les contres-indications.

Qu'est-ce que l'Electrolyse Percutanée Intra-tissulaire ?

Tout d’abord, il faut savoir que l’Electrolyse Percutanée Intra-tissulaire ou EPI, est une technique invasive utilisée par les masseurs-kinésithérapeutes. En effet, elle consiste à appliquer du courant continu, autrement dit galvanique à travers des aiguilles d’acuponcture guidées par échographie. Ainsi, cette technique induit une réponse inflammatoire contrôlée et localisée permettant la phagocytose et la réparation tissulaire des tissus mous affectés. 

Quels sont ses bénéfices ?

Premièrement, lors de la cicatrisation d’un muscle, on peut retrouver fréquemment des cicatrices de type fibreux provoquant une altération du contrôle moteur aussi appelé contrôle neuromusculaire, une atrophie voire même une baisse des propriétés visco squelettique. 

D’ailleurs, il a été observé que 14% des lésions musculiares des ischio-jambiers chez les sportifs seraient associés à la formation d’un tissu fibreux suite à une blessure. C’est pourquoi, on retrouve souvent chez ces sportifs des récidives de lésions des ischio-jambiers, adducteurs, quadriceps, mollets. Le facteur responsable de tissu fibreux, c’est la TGF-B1, c’est le point de départ de la fibrose tissulaire et l’EPI a cet avantage d’annuler cet effet. Effectivement, son but est de restaurer les mécanismes de récupération des tendinopathies grâce au courant galvanique. Celui-ci permet de stimuler la prolifération des mécanismes inflammatoires (cytokines) au niveau de la lésion. 

En résumé :

  1. Diminution des cytokines pro-inflammatoires
  2. Diminution de la douleur
  3. Augmentation des cytokines pro-régénératives 
  4. Restaurer les mécanismes  physiologiques des tendons
  5. Optimiser les mécanismes de cicatrisation des lésions

La cicatrisation tissulaire

Lors de la cicatrisation, une inflammation locale se produit pour créer un nouveau tissu conjonctif fibreux qui n’est en aucun cas le tissu normal détruit par la blessure ou par une maladie. En effet, c’est donc une réparation tissulaire et non une régénération du tissu abîmé.

Pour aller plus loin…

Premièrement c’est la cytokine, autrement dit TGF beta 1 qui est responsable de la régénération tissulaire conjonctif fibreux. En effet, le TGF beta 1 favorise la différenciation des phénotypes macrophage 1 et 2. Puisqu’une étude a pu constater que la TGF-B induit un phénotype M2 dû à une hausse des cytokines anti-inflammatoires IL-10 et une régulation à la baisse des cytokines pro-inflammatoires TNF-A et IL-12. 

Deuxièmement, ce phénotype M2 vient comprimer et refouler l’élément cellulaire de la fibre élastique pour remplir le rôle seulement mécanique de la structure lésée. C’est pourquoi, on retrouve souvent les cordes musculaires, ligamentaires ou tendineuses affectées. Ce qui se traduit par des fragilités multiples telles qu’une altération du contrôle neuromusculaire, une atrophie voire une baisse des propriétés visco squelettique. D’où le pourcentage relativement élevé de récidives chez les sportifs.   

Le rôle de l'Electrolyse Percutanée Intra-tissulaire dans la cicatrisation

En premier lieu, le but des créateurs de l’Electrolyse Percutanée Intra-tissulaire était de stopper la TGF beta dans le processus de cicatrisation afin d’éviter l’accumulation de tissus fibreux. Plus précisément, le but premier était de restaurer les mécanismes de récupération des tendinopathies par le biais du courant galvanique. En appliquant le courant intra-tissulaire chez les patients souffrant de tendinopathies, le nombre de cytokines augmenteraient considérablement en invalidant la différentiation du phénotype M1 (macrophage) du phénotype M2. Ainsi, le changement structurel des phénotypes macrophages M1 optimiserait la régénération endogène, évitant une cicatrisation fibreuse. 

Enfin, l’ intérêt était de rétablir la meilleure fonction du tissu-muscle. Ce qui induit une accélération du mouvement et maintien la structure stabilité articulaire.

Ou peut-on retrouver cette technique ?

A ce jour, on peut retrouver fréquemment cette technique dans les cabinets de kinésithérapie espagnols. Cependant, en France, la pratique n’est pas encore autorisée. Ceci dit, depuis peu l’ordre des masseurs kinésithérapeutes nous autorisent à pratiquer le dry needling. Sachant que c’est une thérapie invasive qui permet de traiter le système musculaire avec le plus de précision sans échoguidée.

Pourquoi se soigner à l'Electrolyse Percutanée Intra-tissulaire ?

  • La CEA, charge électrique accumulée, dépend de la typologie des tendinopathies
  • Intensité de 0,1 mA à 15 mA
  • Avantages : 
  1. Nous pouvons intervenir sur les patients, sans douleurs pour eux
  2. Optimise les mécanismes biologiques de la régénération aussi bien en temps qu’en qualité
  3. L’appareil EPI qui est en contact avec l’aiguille est anticorrosif
  4. Garantie le transfert du flux électrique maximum à travers le pôle négatif
  5. Garantie la sécurité maximale pour le physiothérapeute en évitant les maladies ETS, HIV, VIB…

Les effets sur les tendinopathies

  1. Réduction de la réponse cellulaire inflammatoire favorisant le tissu fibreux 
  2. Améliorer la différenciation, la migration et la prolifération cellulaire aussi bien des phagocytoses comme des tenoblastos 
  3. Amélioration des processus de remodélation et de l’homoestosis des tissus 

Les contre-indications

  • Problème de coagulation du sang ou prise de médicaments anti-coagulants 
  • Psoriasis 
  • Cancer 
  • Problèmes cardiaques 
  • Ostéosynthèse
  • Ostéoporose sévère
  • Fractures osseuses et ostéochondrales 
  • Fibromyalgie 
  • Anxiété générée par les aiguilles 
  • Pace maker 
  • Femme enceinte 
  • Lymphoèdeme généralisé et sévère 
Léa Madiot
Léa Madiot
Masseur-kinésithérapeute, étudiante en master de Psycho-Neuro-Endocrino-Immunologie (PNEI). Après 5 années aux quatre coins du monde plongée dans l'univers médical, j'avais le désir de partager la vision que j'ai de ce métier basé sur mes expériences et l'évidence scientifique.
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Léa Madiot
Léa Madiot
Masseur-kinésithérapeute, étudiante en master de Psycho-Neuro-Endocrino-Immunologie (PNEI). Après 5 années aux quatre coins du monde plongée dans l'univers médical, j'avais le désir de partager la vision que j'ai de ce métier basé sur mes expériences et l'évidence scientifique.

Cet article a 5 commentaires

  1. Chris

    Bonjour,
    Je comme ce des seances EPI et ce st douliruex au niveau du genou (ligament lateral internr et ménisque interne).
    J aie’tzisnsavikt si après u e séance on peut aussi faire des séances à base d’ ultrasons ou si c est incompatible.
    Merci d avance.
    Chris

  2. levy

    bonjour, j’aimerais savoir si tu peux pratiquer l’EPI en france vu que tu as été formé à l’étranger ou pas ? Merci

  3. Maxime

    Bonjour, j’ai trouvé un kiné pour mon claquage sur le site sftie.fr si ça peut vous aider

  4. monbel

    j aimerais avoir un praticien dans le var en france ou le plus pres de chez moi merci pour une tendinite au bras.

    1. Léa Madiot

      Bonjour, je n’ai pas une adresse précise à vous conseiller mais essayez de chercher sur google un Kiné pratiquant le dry needling près de chez vous.

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